Dons de sang et de la Moelle.

1 ) DON DU SANG:

Le don de sang est indispensable, voir vital dans le traitement de nombreuses pathologies. Il intervient également dans la prévention des hémorragies pouvant se dérouler durant les opérations chirurgicale ou suite à des accidents.

Fréquence du don : quatre fois par an pour les femmes, six fois par an pour les hommes
Durée du don : 10 minutes.

 

2) DON DE MOELLE OSSEUSE:

Il ne faut pas confondre la moelle épinière et la moelle osseuse.

La moelle osseuse est l’usine à fabriquer le sang, elle se situe à l’intérieur de l’ensemble de nos os et elle contient les cellules souches qui sont à l’origine des cellules du sang. Elle est le lieu de naissance et de maturation des différents éléments du sang qui sont :

  • les globules rouges qui apportent l’oxygène,
  • les globules blancs qui défendent l’organisme contre les microbes,
  • les plaquettes qui permettent la coagulation du sang.

Toutes ces cellules sont issues de cellules dites cellules souches.
La moelle épinière a le rôle de conduction de l’influx nerveux. Elle est située dans la colonne vertébrale. Elle n’est pas touchée lors d’un prélèvement de moelle osseuse.

Pour s’ inscrire  sur le registre des donneurs, il faut:

 

• prendre rendez-vous auprès de l’Établissement Français du Sang le plus proche de chez vous.

• ou en parler à votre médecin de l’Établissement Français du Sang lors de votre prochain don de sang, plaquettes ou plasma. L’inscription pouvant désormais se faire dans la plupart des EFS en même temps que votre don.

• ou téléphoner à France Greffe de Moelle* au 0800 20 22 24 et suivre les instructions

• ou encore de remplir directement le bulletin d’engagement volontaire (cf site internet fichier de donneur de moelle osseuse)

* France Greffe de Moelle C’est une association dont la mission, confiée par le ministère de la Santé, est de constituer et de gérer le fichier national de donneurs de moelle osseuse. Depuis 1998 existe un secrétariat responsable des communications entre les registres internationaux. Cette organisation, entièrement informatisée, permet une circulation des demandes et des réponses qui garantit au malade un raccourcissement considérable des procédures et leur donne des chances supplémentaires de trouver le meilleur donneur, au meilleur moment et au moindre coût, où que ce soit dans le monde.

Il existe aujourd’hui deux façons de donner :

• L’os du bassin :
Le donneur est hospitalisé la veille de l’intervention réalisée sous anesthésie générale de courte durée, La moelle osseuse est ensuite prélevée par ponction osseuse au niveau de l’os iliaque (os du bassin). Il n’y a pas de geste chirurgical au vrai sens du terme et aucune incision. Environ 1 % de la moelle du donneur est retirée, cette quantité est compensée rapidement par l’organisme dans les jours qui suivent le don.
La moelle est ensuite filtrée et apportée dans le service de greffe puis injectée au malade comme une transfusion par le cathéter central en une heure environ.
Le réveil est rapide après l’intervention, le bas du dos est quelque peu endolori. La sortie du service se fait avec une prescription d’antalgiques pour quelques jours, du fer pour trois semaines et un arrêt de travail d’une durée de huit jours. L’hospitalisation n’aura duré que trois ou quatre jours et on reprend rapidement la vie normale.

• Sang périphérique dit par aphérèse : 
Elle consiste à recueillir les cellules souches du donneur directement dans le sang, par une machine comme lors d’un prélèvement de plaquettes, c’est-à-dire via un séparateur. Ce recueil est réalisé après injection sous-cutané de quelques jours d’un médicament (identique à ce qui est fabriqué naturellement par le corps pour réguler le taux de globules blancs) dit aussi facteurs de croissance hématopoïétique qui ont pour rôle de stimuler la production des globules blancs et les faire passer des os vers le sang. Un à deux prélèvements (d’une durée de trois à quatre heures chacun) sont nécessaires sans que le donneur n’ait pas à subir d’anesthésie générale ni d’hospitalisation.

Seul le médecin est habilité à choisir la méthode la plus appropriée en fonction du malade qui recevra votre don de moelle osseuse.

Pour devenir donneur il faut :

• être âgé de plus de 18 ans et de moins de 51 ans, en sachant qu’une fois inscrit on peut faire un don jusqu’à 60 ans,

• être en bonne santé,

• accepter l’anonymat entre le donneur et le malade et donc donner sa moelle osseuse à un malade que l’on ne connaîtra pas,

• accepter de répondre à un questionnaire de santé et de faire des examens biologiques,

• être donneur volontaire,

• s’engager moralement, c’est-à-dire qu’il faudra fournir au centre toute modification de résidence aujourd’hui et sur une période qui pourra aller jusqu’à 30 ou 40 ans. Bien sûr l’engagement du donneur peut être révocable à tout moment.

Une convocation du laboratoire d’histocompatibilité proche du domicile du donneur sera envoyée afin d’effectuer les examens biologiques sanguins nécessaires à la détermination des caractéristiques définissant sa carte d’identité tissulaire.

Qui peut bénéficier de la moelle osseuse ?

Le don de moelle osseuse est vital pour certains patients atteints de maladie hématologiques et de cancers. Le but d’une greffe de moelle osseuse est de remplacer les cellules déficientes ou malades de la moelle osseuse d’un sujet par des cellules saines provenant de la moelle d’un donneur sain. C’est très difficile de trouver un donneur, car il faut une compatibilité poussée entre le donneur et le receveur. On cherche d’abord chez les frères et sœurs du malade, mais il n’y qu’une chance sur quatre d’être compatible au sein de la fratrie. Quand on ne trouve pas de donneur compatible chez les frères et sœurs, on a alors recours à des donneurs non apparentés (des personnes en bonne santé, qui ont fait la démarche de s’inscrire sur le fichier des donneurs volontaires de moelle osseuse).

 

Comment se déroule la greffe pour le patient ?

Après avoir sélectionné un donneur familial ou volontaire avec une compatibilité tissulaire convenable, des examens sont pratiqués chez les donneurs comme chez le receveur afin d’éliminer toute contre-indication au don de moelle.
Le malade est hospitalisé quinze jours avant la greffe afin d’effectuer un bilan pré-greffe et débuter le traitement de conditionnement.
Le conditionnement varie selon la maladie initiale. Il comporte toujours une chimiothérapie parfois associée à une radiothérapie. Son but est de faire  » de la place » à la nouvelle moelle en éliminant les cellules de la moelle malade du receveur. Il comporte des effets secondaires comme des nausées, des ulcérations de la bouche et une perte transitoire des cheveux. Il précède la greffe de quelques jours.
La greffe (au jour 0 dit J0) se déroule simplement par perfusion comme pendant une transfusion, à travers le cathéter. Les cellules de la nouvelle moelle se répandent dans le sang du malade et vont coloniser la moelle osseuse.
L’aplasie est le résultat du conditionnement. Elle dure environ deux à quatre semaines, jusqu’à ce que la nouvelle moelle fonctionne à nouveau. Pendant cette période d’aplasie, les défenses sont amoindries ; il y a risque d’infection, ce qui nécessite l’isolement des malades dans une chambre à flux stérile et la prescription d’antibiotiques.
Des transfusions de globules rouges et de plaquettes sont indispensables.
La sortie se déroule entre le 30e et 50e jour après la greffe si tout se passe bien. À ce moment-là, les patients sont suivis toutes les semaines en hôpital de jour jusqu’au centième jour après la greffe. Après cette période, les malades sont suivis en consultation.
Le but de ces consultations est de dépister à temps toute complication, qu’elle soit infectieuse ou bien de la GVH (réaction du greffon contre l’hôte).

 

Les complications possibles pour le patient :

Le rejet de la greffe reste rare : on dit qu’il n’y a pas eu prise de la greffe. Une deuxième greffe peut alors être tentée. La réaction du greffon contre l’hôte est plus connue sous le nom de G. V. H. La moelle osseuse greffée contient les cellules immunocompétentes du donneur, elle a la capacité de rejeter tout l’individu receveur. C’est la réaction des nouveaux lymphocytes (genre de globules blancs) du donneur contre le receveur. Ces lymphocytes reconnaissent les cellules du malade comme étant étrangères et les attaquent.
Cette G. V. H. apparaît souvent à la sortie d’aplasie. Les lymphocytes attaquent principalement la peau, les intestins et le foie ; on retrouve une peau rouge, des manifestations digestives avec une diarrhée, une jaunisse et parfois de la fièvre. Ces signes nécessitent parfois la ré-hospitalisation du malade. Un médicament appelé la cyclosporine est administré pendant six mois à un an après la greffe pour éviter ce genre de réaction.
Le déficit immunitaire est courant après la greffe. Le patient après ce traitement lourd a besoin de plusieurs mois pour reconstituer ses défenses. Il est donc fragile face aux microbes. C’est la raison pour laquelle des prélèvements bactériologiques viraux et fongiques sont régulièrement prélevés. Certains vaccins sont ré-administrés au bout de six mois.
Pendant cette période, le patient devra prendre des précautions hygiéniques qui lui seront expliquées dans le service de greffe.